Politique

La bombe Atomique pour le Tibet

Pour lutter à 1 contre 250, la bombe atomique est la seule arme qui peut faire reculer l’adversaire! Les pauvres tibétains, si riches en matières premières telle que l’or, n’ont aucune chance de recouvrer la liberté face à l’envahisseur chinois. La communauté internationale ne bougera pas le petit doigt, et pire participera aux JO de Pékin (jeux omnipotents). Hugo Chavez, le champion autoproclamé des peuples opprimés ne dit mot, tout comme les Castro et tous les dictateurs rouges de la planète… Entre communistes, il faut s’entraider! Un peu d’histoire qui comme pour les Corses, n’est pas celle qu’on raconte habituellement… De 1643 à 1949, le Tibet était gouverné par le dalaï-lama et le gouvernement tibétain, parfois en tant que chef d’État, parfois en tant que vassal de l’Empereur de Chine et soit comme 1er grand Lama ou partageant le pouvoir avec le Panchen Lama. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle, une situation de concurrence se développe entre la Russie et la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne cherchant à contrôler le Tibet depuis l’Inde, et la Russie cherchant à l’en empêcher pour maintenir son influence en Asie centrale. Par leur expédition militaire conduite par le colonel Francis Younghusband, qui écrase dans le sang en 1904 la défense tibétaine, les Britanniques finissent par s’imposer au Tibet, et s’y attribuent des privilèges commerciaux et diplomatiques. En 1908, la Chine, profitant du départ des troupes britanniques, reprend provisoirement le contrôle du Tibet, jusqu’à la révolution de 1911 qui marque l’effondrement de l’Empire Qing et l’installation de la République de Chine. Les troupes et les autorités officielles chinoises sont expulsées du Tibet en 1912, puis en 1913, le 13e dalaï-lama, proclame l’indépendance du Tibet. La communauté internationale y donna peu de suites, en dehors d’un accord de reconnaissance mutuelle d’indépendance entre la Mongolie et le Tibet. En 1914, à l’issue de la Conférence de Simla où l’Angleterre, le Tibet et la Chine sont représentés, la Convention de Simla propose que le Tibet soit divisé en « Tibet Extérieur » administré par le gouvernement du Dalaï Lama et « Tibet Intérieur » uniquement sous son autorité spirituelle, les deux secteurs étant considérés comme étant sous la “suzeraineté” chinoise[6]. Bien que représentée, la Chine ne signa pas cette convention, ce qui introduisit une durable incertitude sur sa reconnaissance de cette proposition et donc sur ses possibles revendications sur le Tibet. En 1950, l’Armée populaire de libération entre au Tibet et rencontre peu de résistance de la part d’une armée tibétaine faible et mal équipée. En 1956 a débuté à Litang dans le Kham une révolte des Tibétains contre l’occupant chinois, qui s’est étendue aux autres secteurs du Kham, puis en 1957 et 1958 dans les secteurs de l’Amdo, puis en 1958 et 1959, dans le Ü-Tsang, la Région autonome du Tibet, avant de s’étendre à l’ensemble du territoire. En 1959, l’insurrection éclate à Lhassa, le Dalaï Lama fuit le Tibet pour se réfugier en Inde. Il sera suivi d’environ 100 000 Tibétains. Cette révolte fut sévèrement réprimée par les autorités chinoises. Le nombre de victimes tibétaines, important sujet de désaccord entre la Chine et le gouvernement tibétain en exil, est généralement estimé à plusieurs dizaines de milliers de personnes. À partir de 1959, juste après avoir réprimé ce qu’il qualifie de révolte de l’ancienne classe privilégiée de l’ancien Tibet, le gouvernement communiste met en place au Tibet une série de réformes, notamment l’abolition du servage. Selon Amnesty International, depuis 1987, plus de 214 tentatives de manifestations pour l’indépendance ont été réprimées et les manifestants arrêtés expédiés dans des camps de travail. Tous ont été condamnés à des peines allant de 3 à 20 ans de prison. Alors que Hu Jintao était le responsable politique au Tibet en 1989, une manifestation de Tibétains finit dans un bain de sang, au moins 450 personnes furent tuées. Selon Tang Daxian, un journaliste chinois dissident, la police de Lhassa avait reçu l’ordre de Pékin de provoquer un incident. Les autorités chinoises ont installé des caméras de surveillance à Lhassa pour contrôler les manifestations éventuelles. De nombreuses associations internationales dénoncent une répression de la religion au Tibet, comme l’illustrent par exemple la mise en résidence surveillée de Gedhun Choekyi Nyima, en 1995, juste après sa reconnaissance comme 11e Panchen Lama par le 14e Dalaï Lama, ou la destruction en 2001 de l’institut bouddhiste de Serthar fondé par Khenpo Jigme Phuntsok, également mis en résidence surveillée et disparu dans des circonstances douteuses, ou encore la condamnation à une peine de prison à vie de Tenzin Delek Rinpoché en 2005. La plupart des grands maîtres du bouddhisme tibétain ont été contraints à l’exil, comme l’ont illustré la fuite de Rigdzin Namkha Gyatso Rinpoché en 1998, et celle à la veille de l’an 2000 du 17e Karmapa, Orgyen Trinley Dorje. En mars 2008, au mépris des engagements qu’ils avaient pris, les chinois à quelques mois des jeux se foutent du monde !

Philippe Penciolelli