Politique

2013, l’Apocalypse de François Hollande.

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Le président François Hollande sent le parquet s’écrouler sous ses pieds. Les sondages sont au plus bas ; la croissance bienfaisante devient un mirage et les mauvaises nouvelles déferlent sur l’emploi, de surcroît les statistiques sont douteuses. Jérôme Cahuzac a fait mine un moment de se représenter ; cette simple tentative détruit toute crédibilité pour le pouvoir en place, car elle montre que tout le monde connaissait ses mensonges depuis longtemps, sauf ceux qui prétendaient ne pas savoir. Pour reprendre la main, voici donc le président devant la presse le 16 mai. Le mode incantatoire fut choisi. La consigne était à l’offensive ; pour être offensif, il faut manier de vraies armes et non des sabres de bois. Les commentaires des médias et de la prétendue opposition furent fort drôles ; c’était principalement sur les apparences, la gestuelle, la grammaire et très peu sur les annonces. En fait, celles-ci ressemblaient à une série de véritables farces.

LE CHOMAGE

Nous eûmes droit à un couplet sur les emplois d’avenir. Le point de départ est la croissance perpétuelle et récurrente du chômage. Point besoin de donner des chiffres qui se trouvent dans tous les médias. La calamité est franchement l’œuvre du pouvoir en place qui, par la fiscalité en folie, en mouvement perpétuel et par les charges excessives, écrase littéralement l’économie. Ce faisant, ce pouvoir prolonge en l’aggravant l’action de ses prédécesseurs. Il est inévitable que la catastrophe touche principalement les plus jeunes et les moins formés. Poursuivant son idéologie socialiste, le gouvernement met alors sur pied ce qu’il dénomme des outils ou des dispositifs, termes abominables pour les économistes. Les emplois d’avenir, entre autres, font partie de ces outils.
Le résultat est une usine à gaz avec énormément de complications et alimentée par des subventions. François Hollande s’était engagé, très imprudemment, à inverser la courbe du chômage avant la fin de 2013 et comptait sur 100 000 emplois d’avenir. Ce n’était qu’une plaisanterie ; certes cela devait faire 100 000 chômeurs de moins, mais probablement dans des emplois de fonctionnaires ou assimilés. En outre, c’est faire bon marché des chômeurs créés ailleurs par les impôts nécessaires pour financer la mesure.
Le démarrage est si lent que de l’argent public est déversé par les ministères dans une campagne de communication pour convaincre les réticents. Il faudra beaucoup communiquer car l’usine à gaz est trop complexe. Y-a-t-il, même pour des subventions, intérêt à utiliser des jeunes précisément peu employables ? Du coup le bel outil est déjà en réparation pour lever les obstacles et ouvrir davantage aux privés ! N’oublions pas qu’à force de détester les riches les socialistes fabriquent des pauvres qu’il faut ensuite aider ! Rappelons, aussi, que le code du travail comporte 4200 pages et augmente de 500 pages chaque année ; il est rempli d’obstacles à l’emploi.

LES RETRAITES

Sur le plan des retraites, ce n’est pas mieux. Une grande parlotte nationale est prévue qu cours de l’été. Une parlotte a-t-elle jamais résolu un problème ? Elle aboutira au potage habituel : recul de l’âge de départ, hausse des cotisations, baisse des pensions, ce qui est contradictoire avec l’emploi. Il est promis qu’aucun sujet ne sera tabou et c’est un gros mensonge ; le passage progressif et rapide à la capitalisation seul moyen connu de résoudre le problème sera exclu ; pourtant, les exemples à l’étranger sont nombreux.
Les autres annonces font rire. Il ne manque même pas le choc de simplification alors que l’on crée de nouvelles usines à gaz. Il faudra d’ailleurs une loi pour l’organiser ; cela veut dire : décrets d’application, circulaires et contentieux… .

L’EUROPE

Pour se dépêtrer de l’idéologie où il s’enferme, François Hollande s’enfuit vers l’Europe. Il demande une gouvernance économique de la CEE . C’est habile de sa part, car il caresse l’idéologie à la mode. C’est hélas directement contraire aux intérêts des Européens. Nous avons souvent montré en détail comment et pourquoi la CEE est à l’origine de la ruine de l’Europe. Lors de ce jour mémorable, la dernière incantation était que la crise se trouvait derrière nous, ceci grâce aux USA et aux asiatiques. Faute de vouloir se réformer, les Gaulois espèrent que le ciel ne leur tombera pas sur la tête !

Michel de PONCINS