Politique

Cacophonie sous un Bouclier Fiscal…

Bouclier bois - Au Nain Bleu
Bouclier or not Bouclier, that is the question…
Après François Baroin qui déclarait que le bouclier fiscal était synonyme d’injustice (…), comprenne qui pourra, c’est Christine Lagarde qui vient défendre cette mesure mise en place par Nicolas Sarkozy en début de quinquennat.
Nicolas Sarkozy qui s’interrogeait ces derniers jours pour savoir s’il fallait le supprimer en faisant passer du même coup la suppression de l’ISF.
La ministre de l’Economie, Christine Lagarde, récuse l’idée d’une fiscalité “confiscatoire” . François Baroin, avait soutenu auparavant que le bouclier fiscal était un “symbole d’injustice”.

En fait, ce ne sont que des prises de position politiques et non économiques.

Le bouclier fiscal qui plafonne les prélèvements à 50% paraît raisonnable, car à trop prendre, on favorise l’expatriation vers des pays ou la fiscalité est de 20%, 5%, voir 0%.
L’ISF, l’impôt le plus absurde qui soit puisqu’il est discriminatoire, (les riches), profondément injuste puisque celui qui est assujetti a déjà fait face à toutes les obligations et prélèvements fiscaux, mais comme une punition de sa réussite il devra chaque année faire repentance. Pour les propriétaires qui ont pu conserver leur bien immobilier sans toutefois avoir fait fortune, ils devront s’exécuter ou vendre la propriété de famille pour ne pas subir les foudres du FISC qui ressemble à s’y méprendre à un racketteur.

L’énorme problème de Nicolas Sarkozy et des autres politiques qui avaient songé à supprimer l’ISF, est la mesquinerie des français. Se jalousant les uns les autres, les français sont pour l’abrogation des privilèges dont ils ne profitent pas et le maintien des leurs. Pour preuve 71% des français sont pour la suppression fiscal, car ils n’en profitent pas, 86% sont pour le maintien des frais de santé à 100%, et évidemment 90% sont contre la suppression de l’ISF.

François Baroin en bon opportuniste s’est rangé du côté de l’opinion publique, tandis que Christine Lagarde ayant largement fait son temps peut se payer une heure d’honnêteté politique.
Nicolas Sarkozy qui tâte le terrain actuellement recevra un tollé de l’opposition lorsqu’il envisagera cette mesure pourtant indispensable., afin d’enrayer l’évasion des capitaux.
2012 approchant, le moindre courage politique s’évanouira et on peut parier que ce projet sera repoussé aux calendes grecques…