Politique

La France n’est pas l’Islande.

L'Islande juge son ancien Premier ministre pour la crise de 2008 ...

Qui n’a pas souhaité que les hommes et femmes politiques ayant commis des malversations ou des erreurs monumentales soient traduits devant la justice?
De Laurent Fabius pour le sang contaminé et autres broutilles à Eric Woerth aujourd’hui, en passant pratiquement par l’entier personnel politique français dont le représentatif Jean-Paul Huchon, président de la région Ile de France, Dominique de Villepin, DSK tous deux futurs candidats pour la présidentielle 2012, la corruption, l’ambition personnelle sont le moteur de la république bananière française.
La plupart des citoyens vous répondront que ce n’est pas mieux ailleurs par méconnaissance de la vie politique internationale.
Les démocraties anglo-saxonnes, les pays du nord de l’Europe, tous considèrent la France comme un état bananier, seuls les français semblent l’ignorer.
L’Islande dont la capitale est Reykjavik avait fait parler d’elle en 2008 alors que son système financier s’était écroulé et contrairement à la France, le premier ministre de l’époque, Geir Haarde, va être traduit devant une cour spéciale pour négligence.
Mise au vote, cette décision a été adopté à la majorité par 33 voix pour et 30 contre.
A noter que l’actuelle chef du gouvernement islandais, la sociale-démocrate Johanna Sigurdardottir, avait appelé à ne pas renvoyer en justice son prédécesseur et a voté contre, n’étant visiblement pas résigné à être responsable de ses actes….
Le numéro deux du gouvernement, le ministre des Finances Steingrimur Sigfusson , a voté pour le renvoi devant le tribunal de M. Haarde.
Le Premier ministre, en vertu de la loi islandaise, risque jusqu’à un an de prison et une amende s’il est reconnu coupable de négligence, ce qui n’est pas extravagant.
La commission parlementaire confirmait les conclusions du “rapport Vérité” publié en avril 2010 par la Commission d’enquête, soulignant l’extrême négligence des principaux dirigeants politiques et des banquiers de l’époque dans l’effondrement du système bancaire islandais.
Un modèle qui ne risque pas de voir le jour en France.