Politique

l’EPAD , enjeu bananier pour Sarkozy, Ceccaldi et touticuanti

Certains diront que nous voyons le mal partout, et bien pour une fois, nous nous contenterons de reproduire un article édifiant paru dans le Figaro.

Alors, tous pourris, cette fois c’est le Figaro qui l’écrit…

C’est une histoire de famille, de politique et d’ego. Une véritable saga. Comme un air de Dallas, dit-on dans les rues de Puteaux. Cette histoire, c’est celle de Joëlle Ceccaldi-Raynaud et de son père Charles. Un père et une fille qui se livrent à une guerre sans merci depuis 2004.

A l’époque, Charles Ceccaldi-Raynaud était maire de Puteaux depuis 1969. Malade, il décide de mettre un terme à son mandat et de passer la main à sa fille Joëlle qui sera élue sans problème par le conseil municipal. Problème : Charles Ceccaldi-Raynaud a la peau dure. En 2005, il exige donc de récupérer son fauteuil mais se heurte à un refus catégorique de sa fille. Ils ne se reparleront plus jamais.

Depuis toujours, pourtant, Joëlle Ceccaldi-Raynaud marchait dans les pas de son père. Son parrain en politique qui fut tour à tour maire, député et sénateur des Hauts-de-Seine et qui siège encore, à 84 ans, au conseil général. Après une expérience de clerc de notaire elle est diplômée de l’École de notariat de Paris et titulaire d’une capacité en droit à l’Université Paris I , elle s’engage très tôt en politique. Elue pour la première fois au conseil général des Hauts-de-Seine en 1989 sous les couleurs du RPR, elle entre au conseil municipal de 1995.

Guerre larvée
Devenue suppléante de Nicolas Sarkozy à l’Assemblée, elle devient député en 2002 en remplacement du nouveau ministre de l’Intérieur du gouvernement Raffarin. Mais elle est contrainte de démissionner le 31 décembre 2004 pour laisser son siège à Nicolas Sarkozy qui vient alors de quitter le gouvernement après avoir été élu à la tête de l’UMP. En guise de compensation, elle se voit offrir un siège au Conseil économique et social. «Elle n’y a jamais siégé», assure au Figaro.fr Christophe Grébert, élu Modem de Puteaux et farouche opposant de «la dynastie Ceccaldi». L’exil sera de courte durée puisqu’elle reprend son poste de député en mai 2005, Nicolas Sarkozy étant rappelé par ses obligations gouvernementales.

Puis vient septembre et les premiers soubresauts d’une brouille entre père et fille qui dure encore aujourd’hui. Charles Ceccaldi-Raynaud demande à sa fille de démissionner. Elle refuse, arguant que son père n’est en état ni physique ni mental d’assurer sa fonction. Ce à quoi Charles répond que sa fille, qu’il appelle désormais «Mme Ceccaldi» n’a pas les «capacités intellectuelles pour occuper se poste». Et tous les coups, y compris les plus bas, sont désormais permis : le père lâche sur son blog que Joëlle Ceccaldi-Raynaud n’a jamais eu son bac, et qu’elle n’a jamais exercé la profession de clerc de notaire. Ambiance.

La guerre larvée entre père et fille sera exposée au grand jour lors du fameux conseil municipal du 1er février 2008, à quelques semaines des élections municipales. Charles Ceccaldi-Rayndau, vexé d’avoir été interrompu, s’en était alors directement pris à sa fille en lâchant, entre autres politesses : «Vous n’avez pas d’idée».

Scene de famille au conseil municipal de Puteaux
par grebert
A la suite d’une campagne mouvementée, Joëlle Ceccaldi-Raynaud sera mise en ballotage à l’issue du premier tour. Elle remporte le second tour avec 52,98 % des suffrages, un «petit» score pour un élu UMP à Puteaux.

Aujourd’hui devenue présidente de l’Epad, Joëlle Ceccaldi-Raynuad semble vouloir rompre avec les errements du passé. Elle assure dans une interview au Figaro vouloir prendre la tête de l’Epadsa, une nouvelle structure issue de l’Epad qui sera crée en 2010. Et à 58 ans, la fille pourrait encore une fois suivre l’exemple de son père en briguant un mandat de sénatrice. Laissant ainsi la place à une éventuelle candidature de Jean Sarkozy aux prochaines législatives de 2012. Une autre histoire de famille.

Le Figaro.