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Les espèces protégées …

Encyclopédie Larousse en ligne - requin

 

LA CHIMERE DES ESPECES PROTEGEES

 

Cette reine des chimères surgit régulièrement dans l’actualité tel un serpent de mer. Les événements tragiques de la Réunion conduisent certains à demander l’inscription des requins dans la fameuse liste, ce qui serait une calamité pour les Japonais très friands de leurs ailes ! Une récente émission sur la sixième chaîne la fait resurgir d’une façon inattendue par le problème du logement. Le logement ne va pas. Les économistes savent que c’est le gouvernement qui est responsable de cette crise insupportable.

Un promoteur est venu sur la chaîne. Il a raconté tout tranquillement qu’un immense terrain qu’il avait acheté pour bâtir avait été gelé pendant trois ans à cause d’un crapaud unique qui en avait fait sa terre de prédilection. Il avait donc été nécessaire de trouver un autre terrain. Personne évidemment ne calculera jamais l’immensité des coûts correspondants avec les conséquences sur le logement et sur le PIB. Cela rappelle un aigle de Bonelli qui avait bloqué une autoroute pendant longtemps.

 

QUELLES ESPECES PROTEGER ?

Une réflexion sur la nature des espèces à protéger se heurte à des difficultés diverses. Veut-on protéger les espèces telles qu’elles étaient en 1800 ou en 1900 ? Ce serait intéressant, mais impossible pour les historiens. La date la plus raisonnable serait l’an 2000 dont le caractère est symbolique. La difficulté sera moindre. Un autre problème surviendra. Le catalogue vieillira, au risque de devoir s’ajuster tous les dix ans, de nouvelles espèces étant apparues entre temps.

Vient alors la question majeure : qui décidera de la liste des espèces à protéger ? qui tiendra la télécommande ? A présent, c’est le plus grand désordre ; chaque pays a sa législation propre avec l’interférence des organisations internationales du type CEE. Ce point est de grande importance car il existe un peu partout des sanctions soit civiles soit pénales en cas d’atteinte à une espèce protégée.

Au sommet, l’ONU avance à grands pas avec plusieurs agences plus ou moins dédiées.

 

QUELS SONT LES EFFETS DE CETTE CHIMERE ?

Le premier effet est, sans conteste, la ruine pour tous y compris pour les acteurs qui souvent ne s’en aperçoivent pas.

La ruine peut être illustrée par un seul exemple : le comptage des oiseaux est organisé depuis longtemps au nom du faux concept de réserve naturelle. La République du Centre nous apprend qu’il existe 300 réserves, évidemment, il n’y en a jamais assez. Une réserve naturelle, ce sont plusieurs hectares où les activités sont réglementées avec, en particulier, le comptage des oiseaux. Ce comptage des oiseaux servirait à jauger l’état de l’environnement. Un oiseau étant par définition mobile la tâche est impossible. Elle ne devient réaliste que pour un ornithologue qui fait le travail à nos frais et qui, pour ce qui le concerne, est une espèce dûment protégée !

Il existe une deuxième conséquence qui, pour être moins évidente, est encore plus perverse : c’est le renforcement des pouvoirs du mondialisme incarné par l’ONU, le Mammouth des Mammouths. Nous l’avons déjà citée plus haut. Nous observons une fois de plus comment un pouvoir totalitaire mondial s’installe sous divers prétextes avec de multiples tentacules.

 

UN CONSTAT

L’actualité nous a conduit à analyser cette chimère de la protection des espèces. La sagesse voudrait que dans le cadre du droit de propriété les gens gèrent les espèces en respectant le droit des autres. Celui qui aimes les loups peut les élever sans qu’ils dévorent les brebis. Nul besoin de réglementation pour cela.

Au surplus le Créateur renouvelle sans cesse les espèces dont personne ne connaîtra jamais la liste. Contentons nous d’admirer cette richesse.

Il existe, hélas, des personnes à qui cela ne suffit pas. Le jeu des idéologies et des intérêts se glisse dans toute chimère ce qui prolonge et consolide la chimère.

MICHEL de PONCINS