Politique

TAM, une compagnie aérienne qui vous invite à rester à terre

Un article dan le Figaro qui n’incite pas à visiter le Brésil et encore moins de voyager avec la compagnie aérienne TAM…

Violente altercation dans un avion: un internaute témoigne
Océane Ciuni (LeFigaro.fr)
11/12/2009

Trois Français sont détenus à São Paulo, après une dispute à bord d’un appareil de la compagnie TAM. L’un des passagers de ce vol, qui devait rejoindre Paris, raconte au Figaro.fr comment ces personnes ont été «arrêtées avec violence».

Suite à une altercation à bord de l’avion de la compagnie TAM, qui devait les ramener en France, trois touristes français ont été incarcérés à São Paulo au Brésil. Que s’est-il passé ? Pendant trois heures, l’avion a été retenu au sol à cause d’un dysfonctionnement du système informatique de l’appareil. Cette annonce a affolé les Français qui ont demandé à changer d’avion. Une dispute entre le personnel de bord et les passagers a conduit à l’arrestation de ces trois touristes.

Vendredi matin, ils ont été entendus par un juge qui a fixé une caution à 750 dollars par personne pour leur libération. Le consulat de France à São Paulo a assuré que les Français resteraient sur le territoire brésilienn en vue d’un éventuel procès, selon Le Parisien.fr. Ils risquent cinq ans de prison, pour avoir mis en danger la sécurité d’un vol.

Un lecteur du Figaro.fr présent sur ce vol, a témoigné ce matin dans les commentaires à notre article relatant l’incarcération de ces trois touristes. Il livre sa version du déroulement de l’affaire à bord de l’avion, qui n’a finalement jamais décollé. Extraits.

«Pendant plus de quatre heures, notre avion est resté immobilisé»

«De 23h30 à 3h30 du matin, notre avion a stationné sur le tarmac de l’aéroport de São Paulo. Durant les trois premières heures, aucune explication ne nous a été fournie. Enfin, après un long moment d’attente, un communiqué laconique du pilote nous a signalé en portugais puis en anglais plusieurs problèmes techniques sur l’avion. Plus tard, on nous a prévenu par un message que l’ordinateur de bord devait être changé, mais toujours pas en français ! Enfin quand le pilote nous annonce le démarrage de l’appareil dans cinq minutes, nous finissons par attendre une heure.»

«Le personnel de bord restait en classe affaire, ne gérant pas les passagers ni leurs angoisses !»

«J’ai dû traduire à plusieurs reprises ce que disait le pilote à mes voisins (…) Une dizaine de Français et quelques Brésiliens ont commencé à s’agiter et tenté de prendre la situation en main. Aucun personnel de bord n’est venu apaiser la situation. Ils ont commencé à solliciter l’ensemble des passagers pour organiser une demande collective de changement d’avion. (…) Par deux fois ils ont pris leurs bagages et se sont dirigés vers la porte pour demander aux hôtesses de sortir. Or, en pleine pagaille, l’avion s’est mis tout à coup à rouler, faisant mine d’amorcer un décollage.»

«De nombreux passagers étaient encore debout et le petit groupe souhaitait sortir. Mais le personnel n’a même pas réagi pour faire asseoir les passagers ou leur demander d’attacher leurs ceintures de sécurité. Le groupe a paniqué, demandant à parler au pilote pour qu’il stoppe immédiatement l’appareil. L’équipage leur a barré la route vers la cabine du pilote et l’altercation a débuté.»

«Je n’ai pas observé de violences à l’encontre du personnel»

«Il y a seulement eu une bousculade avec le stewart et des discussions houleuses ont commencé. L’une des femmes arrêtée par la suite était sur le devant de la scène lors de ces discussions, simplement parce qu’elle était la seule du groupe de touristes Costa à parler le portugais. Ce n’était pas ‘une furie encourageant son mari à frapper le pilote’, comme j’ai pu le lire. D’ailleurs, le stewart s’est enfin mis à répondre dans un français correct quand la situation s’est envenimée. Le personnel de bord nous avait assuré plus tôt dans la soirée que personne ne parlait le français !»

«Des hommes de la sécurité aéroportuaire, habillés en civil, sont montés à bord»

«Ils ont demandé à nous parler. Ils ont exigé que les passagers ayant exprimé plus tôt le désir de descendre, quittent l’avion. Le personnel de bord a commencé à désigner les ‘meneurs’ aux cinq ou six agents en civil qui sont montés à bord. Des discussions plus directes se sont alors engagées entre ceux-ci et les passagers signalés. Appartenant au groupe de touristes Costa et ne sachant pas ce qui allait leur arriver, les retraités français ont refusé de descendre.»

«Il a été traîné au sol sur plusieurs mètres, il gémissait et était à moitié dénudé»

«Alors, la violence a commencé. A trois ou quatre, les policiers se sont mis à tirer de leur siège l’un des Français, relativement âgé, qui résistait. Sa femme hurlait qu’il avait eu le bras cassé et qu’il ne fallait pas le violenter. Il a été traîné au sol sur plusieurs mètres, il gémissait et était à moitié dénudé. Des menottes lui ont été rapidement mises. Sa femme continuait de crier. Les passagers bouleversés par la violence de la scène se sont levés indignés pour protester contre les policiers. J’ai filmé toute cette scène, particulièrement violente et traumatisante. La traductrice français / portugais et son mari ont également été embarqués, désignés comme meneurs par les hôtesses.»

Retrouvez l’intégralité du témoignage dans les commentaires de l’article : «Brésil: 3 touristes français arrêtés»